Epaves de voitures. L'ASELE propose une cartographie
Références: Télégramme de Brest du 14-10-2009
Le quotidien cité en référence titre à la page 27:
Epaves: L'ASELE propose une
cartographie
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Pour ceux qui l'ignoreraient, l'ASELE est une association d'Esquibien (Association de sauvegarde de l'environnement et du littoral d'Esquibien), dont le représentant est intervenu
lors de la dernière réunion du comité de pilotage des espaces naturels et de la randonnée de la communauté de communes du Cap-Sizun. Après avoir rappelé la législation elle propose
d'établir une cartographie des différents points noirs et des "petits cimetières de voitures", autrement dit de recenser toutes ces horreurs qui défigurent notre si beau Cap-sizun, dans une
quasi indifférence et même laxisme des responsables dont la mission est pourtant d'intervenir pour redresser certaines inconsciences. Depuis sa création ( 17 mars 2006), soit
depuis plus de 3 années, le blog "Konchennou" et ses alliés (kontadennou, goyenducap) dénoncent avec vigueur, par le texte et par l'image, l'existence de ces innommables spectacles
insoutenables particulièrement à Audierne et à Esquibien.
Esquibien: Chemin de
Tremaria
Audierne: rue René Autret
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Il convient donc , d'ores et déjà, de donner acte à l'ASELE de l'engagement qu'elle prend en se penchant sur un problème relatif à une situation scandaleuse dans le Cap-Sizun
Avant d'accabler les responsables actuels, il est souhaitable de faire un petit rappel chronologique qui permettra de mieux comprendre pourquoi nous en sommes là.
Commençons par Esquibien. Monsieur le maire précédent, qui a régné sur sa commune pendant 25 ans, n'a jamais daigné s'intéresser à ce problème qui n'était sans doute pas de son
niveau. Quatre mandats, il n'en faut pas plus pour choisir les problèmes qui méritent une attention , et mépriser les autres qui ne sont pas dignes de la
fonction. On ne saurait s'abaisser à traiter un problème environnemental, sans doute sans importance quand on est le maître des lieux , et surtout, quand on ne se sent pas concerné
parce que cela
"n'est pas devant ma porte, donc je ne le vois pas".
A Audierne, les choses sont un peu différentes. La casse de voitures exploitée en toute illégalité, existe depuis longtemps. Il faut cependant savoir que la municipalité
socialiste qui a exercé le pouvoir de 1983 à 1995, déjà confrontée à ce problème, a pris le taureau par les cornes et ordonné une évacuation ce qui s'est fait sur le champ et sans
discussion, presque manu militari, sans les militaires toutefois. La casse de voitures s'est reconstituée à partir de 1995 sous la responsabilité de la municipalité de droite, qui
n'est jamais intervenue pour tenter de règler le problème, allant même jusqu'à justifier son impuissance par police municipale interposée.
Lien
Municipales: Pièces à conviction
Le lecteur constatera en lisant ce lien, que c'est Madame la conseillère générale (devenue maire actuellement), qui s'est adressée au maire en exercice à l'époque, pour attirer son attention sur
les problèmes . Il y eut bien sur une réponse, celle que les riverains n'obtenaient jamais car, tant le maire d'Audierne que celui d'Esquibien avaient la fâcheuse habitude
d'ignorer les courriers qui leur étaient adressés, manquant par là même à la courtoisie élémentaire, et surtout s'abstenant d'intervenir . Il ya donc héritage certes, mais également
connaissance incontestable des problèmes puisque Madame le Maire d'Audierne actuellement, les a signalés à son prédécesseur. La connaissance étant incontestable, la vraie question qui se
pose est :
pourquoi on ne fait rien ????
Plusieurs réponses sont possibles, et le lecteur choisira la meilleure qui peut aller de l'appréhension d'un "coup de boule à la Zidane", en passant
par un laxisme inadmissible ou toute autre hypothèse comme le jardinage trop absorbant pour s'intéresser à ces futilités.
Toujours Audierne: rue Autret
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Quoi qu'il en soit, l'initiative de l'ASELE ne résoud rien puisqu'il ne s'agit généralement pas du domaine public. Pour autant, il semble que les maires disposent non seulement du pouvoir de
police, mais sont également officiers de police judiciaire. Ils disposent donc de la protection de la loi dans l'exercice de leur fonction. ce qui veut dire qu'un "coup de boule à la Zidane" sur
un élu, coûterait plus cher que s'il était adressé à un particulier. Ceci étant, on ne peut obliger un élu à faire ce qu'il n' a pas envie de faire. Quant aux problèmes posés au voisinage par la
nuisance, évidemment personne n'a qualité pour intervenir et faire justice soi-même puisque c'est aux responsables de le faire.
La cartographie est donc une avancée, mais, en soi, elle ne règle rien. Il faudra la participation des élus pour trouver une solution, avec ou sans "coup de boule". Mais on peut dire aussi
que ce sont "les risques du métier", en empruntant le titre d'un très beau film de Jacques Brel. Si on n'accepte pas le risque, on ne fait pas le métier
Bon Courage donc à l'ASELE dans son combat contre les verrues et l'inertie et, comme toujours,
à bientôt dans les urnes !!!!!
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