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Pont-Croix 

Objets rares d'hier 

Le drusthuil, meuble typique du Cap-Sizun

 

La coiffe de deuil "ar jibilinen "

Ces objets sont visibles au musée du patrimoine 

Le  Marquisat de Pont-Croix

et en photo sur le blog

 

 

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Vous aimez la Bretagne

Vous aimerez le Cap-Sizun

situé au bout du monde, au pays des calvaires, au pays des chapelles, au pays du grandiose, là où finit la terre et commence la mer.

Regardez!!

 

 

 

 


 


Evel ar C'hap, n'eus bro ebet

Il n'y a pas de pays comme le Cap

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Toutes ces miniatures sont extraites de l'album photo du blog. Elles correspondent chacune à un article qu'il suffit de demander dans la liste des articles 

 

 

 

 

 

30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 17:06

 Primelin, Cleden, Goulien, Esquibien: Editorial N° 2

La connaissance d'une région s'exprime généralement en termes de géographie, d'économie, de démographie ou  sociologie, beaucoup plus rarement en termes de religions: diversité des religions, effectifs recensés, nombre de pratiquants etc...Dans une région de caractère comme le Cap-Sizun, l'observation de l'évolution des choses dans ce domaine est pourtant particulièrement instructive. En effet, Le Cap-Sizun comprend 11 communes (paroisses) continentales qui constituent le canton de Pont-Croix. Le Cap-Sizun est donc l'un des 3807 cantons de la France métropolitaine. Comme de nombreux autres cantons ruraux, il n'a connu qu'une seule religion: la religion catholique, restant à l'écart de l'Islam, du Boudhisme, du Judaïsme et même du protestantisme. Sans être la "Terre des Prêtres", appellation réservée au Léon (côte nord du Finistère), Le Cap-Sizun peut se flatter aujourd'hui de posséder un patrimoine religieux exceptionnel: églises dont plusieurs monuments historiques, chapelles, calvaires, fontaines etc...Il n'y a pas si longtemps, chaque paroisse (une paroisse par commune) était encore administrée par un curé résidant (recteur), disposant parfois (en remontant le temps), d'un ou plusieurs vicaires. Par voie de conséquence chaque paroisse disposait d'un presbytère pour assurer l'hébergement de son clergé (séculier), d'écoles libres pour l'enseignement et de structures diverses du type patronage pour assurer l'encadrement des enfants, des adolescents et même des adultes. Il n'est pas inintéressant de regarder ce que sont devenues ces structures désormais inutiles car inutilisées en raison de la diminution du nombre de prêtres actifs, chargés de paroisses. Cette étude se limitera à un survol de 4 communes, pas tout à fait choisies par hasard, mais plutôt retenues en raison des problèmes qui ont été soulevés ici ou là, concernant l'avenir des bâtiments paroissiaux. Coup d'oeil sur

Primelin, Cleden, Goulien et Esquibien      

Les bâtiments paroissiaux:un signe des temps

Primelin

Le presbytère de Primelin ( propriété de la paroisse avant la révolution), a été reconstruit en 1839, par le recteur, le conseil de fabrique et le conseil municipal. Puis vint la loi de 1905: séparation de l'Eglise et de l'état, ce  qui attribua au presbytère un statut communal. Retour à la paroisse en 1944 (association diocésaine), et cession à la commune en 2007.

La commune envisage désormais sa transformation en gîtes d'étape.

Il semble évident que l'achat par la commune permet la conservation dans le patrimoine de Primelin d'un bâtiment chargé d'histoire, qui aurait sans doute pu faire  l'affaire d'un particulier voire d'un promoteur. Priorité à l'intérêt général et patrimonial.



ci-dessus: 2 vues de la face sud et ci-dessous l'église paroissiale sise tout près du presbytère
(dernier occupant des lieux: l'Abbé Jean Celton)

Cleden

Le presbytère de Cleden a été acheté par la municipalité qui l'a transformé en mairie. Les dernières élections municipales (2008) ont été particulièrement animées à ce sujet.
Fallait'-il ou ne fallait'-il pas ?? La réponse appartenait aux électeurs et paroissiens de Cleden qui ont reconduit dans ses fonctions la municipalité sortante. Il semblerait donc que l'initiative soit appréciée. La paroisse de Cleden est très riche de son histoire et de son histoire  religieuse: 4 chapelles de nombreux calvaires et fontaines Sans oublier le côté anecdotique de l'histoire politique, puisque le premier maire de Cleden a été le recteur de la paroisse, dont personne n'a jamais su s'il était prêtre réfractaire ou prêtre conventionnel (jureur). mais peut-être ne le savait'-il pas lui-même ...!!!!!

ci-dessous: 2 vues de la face sud (belle restauration)
(Le dernier prêtre en exercice, donc occupant des lieux fut l'Abbé Paul Goarzin) 




Goulien

Da feiz Hon tadou Kozh......
(A la foi de nos vieux pères...)

C'est ici, à Goulien, que fut écrit le célèbre cantique (qui a émigré bien au-delà de la paroisse et même du Cap-Sizun) par le vicaire Abjean. Cette paroisse peu nombreuse mais très active comptait donc un recteur et des vicaires. On trouve trace du vieux presbytère dans certains écrits (naufrage du Repulse) qui a donné son nom à un quartier de Goulien




L'historique détaillé n'a pas sa place dans un éditorial.. Disons seulement que le nouveau presbytère est désormais une propriété privée. L'entretien et  l'utilisation d'un tel local n'était sans doute pas dans les moyens de la plus petite commune du canton (en termes de population). Force est de reconnaître qu'il s'agit tout de même d'un beau bâtiment 


 




 

 

Esquibien

La paroisse d'Audierne était autrefois une trève de la paroisse  d'Esquibien. Ceci a déjà été expliqué dans l'étude du Cap-Sizun ici consultable. Aujourd'hui, le presbytère d'Esquibien sert de résidence à un prêtre retraité. La situation particulière de ce presbytère pratiquement accolé à l'église rend difficile son utilisation à d'autres fins (dernier occupant actif: l'Abbé Corfa)


 

 

Quant au patronage (ex patronage), la commune l'a acquis et transformé en salle de spectacles . Esquibien dispose donc désormais d'une salle multifonctions et d'une salle de spectacles, alors que la commune voisine: Audierne, n'a toujours pas de salle polyvalente. 

Ci-dessous: l'ex patronage d'Esquibien après restauration. Il porte le nom d'un donateur qui a légué ses biens à la commune (Georges Madec).
  


*****

Le patronage d'Audierne, remarquablement situé sur les hauteurs dominant le port  est resté dans le domaine privé paroissial. En fait, il appartient sans doute aux "Frères de Ploërmel", la congrégation enseignante à l'école Saint Joseph. Gageons que les promoteurs immobiliers ne manqueraient pas de s'y intéresser si d'aventure il devenait disponible ce qui ne semble pas le cas actuellement.
(L'ex patronage d'Audierne se trouve sur les hauteurs de Keridreuff,
derrière la mairie sur la photo)






Un autre trace du bouillonnement religieux a été remarquée dans une maison ancienne d'Audierne, lors de travaux de restauration. Une inscription peinte sur un mur, traitant de la "recherche de la vérité", laisse à penser que l'écrit remonterait  au début du XXème siècle, à l'époque du mouvement dirigé par Marc Sangnier, et baptisé "le Sillon".  (Donc après l'encyclique  "Rerum Novarum" de 1891 qui fixait la doctrine sociale de l'église).  Marc Sangnier, contestaire pour son époque , créa son mouvement en 1894, mouvement désavoué par le Pape en 1910.  Après avoir prôné un catholicisme social et démocratique, Marc Sangnier fonda le journal "Jeune République "en 1912, et la ligue française des auberges de jeunesse en 1929. Cette trace audiernaise de dynamisme religieux dans une maison particulière  n'existe plus à ce jour.

Conclusion 

Si la reconversion de locaux paroissiaux relève de considérations particulières, les considérations générales ne doivent pas pour autant être négligées. Le Cap-Sizun est désormais divisé en 2 secteurs paroissiaux:  Cap Nord et Cap Sud. IL ne reste plus à ce jour que 2 curés résidants: à Audierne et à Poulgoazec. J'ai lu quelque part que on estimait  aujourd'hui, en France à 800 le nombre de  séminaristes suivant  une formation. 800 séminaristes répartis sur 3807 cantons plus les cantons d'outre-mer et les missionnaires, la prospective paraît très simple. Curieusement les offices religieux dominicaux sont assez peu fréquentés à la campagne (ce qui n'est pas le cas en ville), alors que les obsèques religieuses sont souvent effectuées au profit de non- pratiquants. D'ores et déjà,  ces obsèques religieuses sont souvent dirigées par des laïques.

Patrimoine, pratique, raréfaction du clergé, secteurs paroissiaux: un signe des temps. Ces données sont-elles transposables à d'autres domaines ??? Sans doute, et les communautés de communes, structures balbutiantes à ce jour, préfigurent sans doute un avenir, peut-être pas si éloigné (Actuellement 36000 communes en France).  

Kénavo !!!


ci-dessous: église de Goulien: extérieur et intérieur








Kénavo !!!

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